Le pyomètre chez la chienne et la chatte
Le pyomètre est une infection de l’utérus qui peut atteindre la chienne comme la chatte. Savoir en reconnaître les premiers signes permet une prise en charge rapide de votre animal, afin de lui éviter le pire.
Le pyomètre est une infection de l’utérus qui peut atteindre la chienne comme la chatte. Savoir en reconnaître les premiers signes permet une prise en charge rapide de votre animal, afin de lui éviter le pire.
Le pyomètre, c’est quoi ?
Cette pathologie débute en général entre 3 et 8 semaines après les chaleurs. Elle fait suite à un dérèglement hormonal, entre œstrogènes et progestérone. La paroi de l’utérus s’épaissit peu à peu, du la sécrétion de mucus augmente, des bactéries s’y développent et du pus se forme à mesure que l’infection progresse.
Quels sont les signes visibles du pyomètre ?
Il convient de retenir que chaque chienne et chaque chatte va exprimer la maladie de manière différente. Aussi, voici quelques pistes qui doivent vous alerter et vous amener à transporter votre animal chez le vétérinaire :
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un écoulement suspect et nauséabond qui s’échappe de la vulve ;
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un léchage excessif de la vulve ;
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un gonflement du ventre ;
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une soif plus importante et des urines plus fréquentes ;
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une grande fatigue ;
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une perte d’appétit et/ou des diarrhées;
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de la fièvre, plus rarement.
Quand l’infection arrive au moment où le col de l’utérus est fermé, déceler les premiers symptômes s’avère plus compliqué.
Diagnostic et prise en charge
Le vétérinaire, après une palpation de l’abdomen, peut procéder à un frottis vaginal, une échographie ou une radiographie pour constater l’étendue de la maladie. Une analyse sanguine complète cette procédure, permettant de mettre en avant la progression de l’infection et de déterminer si d’autres organes peuvent être touchés. Fréquemment, une insuffisance rénale, une anémie, etc., sont révélées.
Une fois la maladie diagnostiquée, la chatte ou la chienne doit être réhydratée par perfusion et mise sous traitement antibiotique pour attaquer les bactéries qui sont à la base de l’infection. Votre compagne remise un minimum en forme, l’opération peut être envisagée. Une ovario-hystérectomie : ablation des ovaires et de l’utérus, sous anesthésie générale, permet à la chatte ou à la chienne d’être débarrassée de la maladie. Le suivi post-opératoire est ensuite établi par le vétérinaire.
Le pyomètre peut-il revenir ?
Sans chirurgie, malheureusement, oui. La récidive a été annoncée à hauteur de 70 % aux chaleurs suivantes et à 100 % au cours de la vie des femelles atteintes après un traitement médical.
Si votre chatte ou votre chienne n’est pas destinée à la reproduction, faites-la stériliser dès ses 6 ou 7 mois, ou bien encore après ses premières chaleurs. Elle ne risquera plus ce genre de bouleversement hormonal et, en plus, vous lui éviterez de déclarer des tumeurs aux mamelles.
Dans le cas d’une femelle reproductrice, des traitements hormonaux existent. Il faut savoir qu’ils ne sont pas anodins et peuvent avoir des effets secondaires que vous expliquera votre vétérinaire.
La chirurgie étant définitive, il est important de se poser la question de la reproduction au moment de l’adoption de son animal. La stérilisation étant la meilleure prévention, une prise de décision réfléchie, lorsque l’animal est encore jeune, permettra de mieux prévenir les conséquences du pyomètre.