Obésité chez le chat
Comme chez l'homme, le surpoids et l’obésité progressent et touchent désormais 40 à 50 % des chats. L’obésité est une maladie qui réduit son espérance de vie. Le surpoids et l’obésité s'installent le plus souvent de manière insidieuse, très progressivement. Ce mois-ci, on vous explique comment déceler, prévenir, et gérer la prise de poids de votre chat.
L’ obésité chez le chat
Comme chez l’homme, le surpoids et l’obésité progressent et touchent désormais 40 à 50 % des chats. Le surpoids et l’obésité s’installent le plus souvent de manière insidieuse, très progressivement. C’est pourquoi, on peut ne pas s’en rendre compte si on ne pèse pas régulièrement son animal. L’obésité est une maladie qui réduit l’espérance de vie de votre chat. Ce mois-ci, on vous explique comment prévenir et gérer la prise de poids de votre petit protégé.
Comment savoir si mon chat est en surpoids ou obèse ?
Vous pouvez tout simplement le peser. Attention, le poids dépend de la race (un chat Européen est plus proche de 4kg alors qu’un Maine coon peut peser de 6 à 10 kg) et de la morphologie de votre chat. Quoi qu’il en soit, à l’âge adulte, le poids de votre animal doit être stable, son poids idéals aussi appelé poids de forme, est atteint en fin de croissance vers l’âge de 10-12 mois.
On a tendance à banaliser une prise de poids de quelques centaines de grammes. Voici quelques repères :
Pour un chat dont le poids de forme est de 4 kg :
- – à partir de 4,400kg, il est en surpoids (10 à 15% de son poids idéal en plus).
- – à partir de 4,800kg, il est obèse (20 à 30 % de son poids idéal en plus).
Une autre méthode pour savoir si votre chat est à son poids de forme consiste à observer sa silhouette et à le palper.
- ▪ Sa taille et le creux de son ventre sont visibles, sa colonne vertébrale et ses côtes sont faciles à palper : votre chat a un poids idéal.
- ▪ Sa taille est à peine visible, son ventre est distendu, sa colonne vertébrale et ses côtes sont recouvertes d’une légère couche de graisse : votre chat est en surpoids.
- ▪ Sa taille n’est pas visible, son ventre est tombant, sa colonne vertébrale et ses côtes sont recouvertes d’une épaisse couche de graisse : votre chat est obèse.
Conséquences du surpoids ou de l’obésité :
Les conséquences sur la santé de votre compagnon sont :
- Risque de diabète sucré :
- Chez le chat, comme chez l’homme, l’obésité peut favoriser l’apparition d’un diabète de type 2. Cette affection se caractérise par une augmentation durable du taux de sucre dans le sang (=hyperglycémie). L’animal se met à boire beaucoup et par conséquent urine très souvent. Son appétit est modifié. En l’absence de traitement, des complications graves peuvent apparaître (troubles oculaires, rénaux, infections…).
- En cas de doute, n’hésitez pas à faire pratiquer une analyse de sang car une prise en charge rapide est essentielle lors de diabète.
Le traitement du diabète repose sur l’administration de médicaments hypoglycémiants (soit sous forme de comprimés soit sous forme d’injections d’insuline 2 fois par jour). Il est essentiel de faire perdre du poids à l’animal en surpoids ou obèse pour stabiliser cette pathologie.
- Chez le chat, comme chez l’homme, l’obésité peut favoriser l’apparition d’un diabète de type 2. Cette affection se caractérise par une augmentation durable du taux de sucre dans le sang (=hyperglycémie). L’animal se met à boire beaucoup et par conséquent urine très souvent. Son appétit est modifié. En l’absence de traitement, des complications graves peuvent apparaître (troubles oculaires, rénaux, infections…).
- Problèmes articulaires :
- Le surpoids favorise l’apparition d’arthrose à l’origine de douleurs articulaires, de difficultés pour se déplacer ou sauter. Un cercle vicieux s’installe : plus l’animal est en surpoids, plus il a de problèmes de mobilité et plus il grossit par manque d’activité.
- Troubles urinaires : risque accru de calculs urinaires ou de cystite.
- Troubles cutanés: peau grasse, pellicules, eczéma…
- Risques accrus lors de chirurgie notamment à l’anesthésie et pour la cicatrisation des plaies.
- Troubles cardio-respiratoires : fatigabilité, essoufflement, manque d’endurance …
- Dysfonctionnement hépatique en lien avec une infiltration graisseuse du foie.
- Troubles digestifs : tendance à la constipation.
Vous l’aurez compris, l’obésité réduit l’espérance de vie de votre chat (environ 2 à 3 ans) et altère sa qualité de vie, d’où l’importance de la prévenir et de la traiter.
Prévenir le surpoids et l’obésité :
Pour prévenir la prise de poids, il est donc essentiel de :
✔ Choisir l’aliment le plus adapté aux besoins nutritionnels de votre chat. Pour cela, il faut prendre en considération l’âge de votre animal, son mode de vie, s’il est ou non stérilisé…
✔ Calculer et respecter la ration journalière en pesant la quantité distribuée chaque jour. Le calcul de la quantité d’aliments à donner est défini en se basant sur le poids de forme de votre chat. Ainsi si votre chat est en léger surpoids à 5 kg (au lieu de 4kg500), il faudra calculer sa dose en vous basant sur un poids de 4kg500 et non 5 kg.
Il faut aussi prendre en compte le mode de vie de votre chat : s’il est plutôt pantouflard, mieux vaut réduire un peu sa ration. A l’inverse, s’il est très actif, ses besoins énergétiques seront plus élevés.
✔ Le chat mange toute la journée de petites quantités, vous pouvez soit préparer sa ration et lui distribuer en plusieurs repas tout au long de la journée soit lui laisser son aliment en libre-service: lui servir en 1 fois sa ration journalière et le laisser se réguler. Pour un meilleur contrôle, vous pouvez faire le choix d’un distributeur automatique de croquettes permettant en moyenne de programmer 12 repas sur la journée. Certains offrent la possibilité d’enregistrer un message pour appeler votre chat au moment de son repas. Attention, libre-service ne signifie pas pour autant croquettes à volonté !
✔ Éviter les à-côtés. On a tendance à penser qu’un petit morceau de jambon ce n’est pas grand chose mais, proportionnellement à la taille de votre animal, cela peut représenter un apport énergétique très important.
✔ Faire bouger votre chat surtout s’il vit en appartement (promenade, jeu…). Le chat est un animal qui aime chasser. Stimuler cet instinct de prédation lui permettra de se défouler mais aussi de manger à sa faim. Vous pouvez, par exemple, cacher les croquettes dans la maison pour l’inciter à les chercher. N’hésitez pas à enrichir son environnement en installant un tunnel ou un arbre à chat et en libérant des espaces en hauteur (étagère, poutre…) pour créer des zones d’activités.
✔ Peser votre chat régulièrement : à l’âge adulte, son poids doit rester stable.
Comment faire maigrir mon chat ?
Pour amorcer une perte de poids chez votre chat, il faut créer un déficit entre les apports énergétiques et les dépenses énergétiques.
Le saviez-vous ?
On est souvent tenté de réduire la quantité d’aliment physiologique afin de faire perdre du poids à son animal tout comme nous avons tendance à manger moins pour maigrir. Ce n’est pas la solution la plus adaptée.
En effet, en étant trop restrictif, vous risquez de carencer votre chat. Une dose trop basse peut aussi créer un stress et favoriser l’apparition de troubles alimentaires tels que la boulimie. Votre chat peut devenir voleur, parfois même agressif.
L’idéal est d’opter pour un aliment diététique pour la gestion et la perte de poids plutôt que de baisser la ration journalière de son aliment physiologique.
La composition de cet aliment diététique spécifique est basé sur:
- Teneur élevée en protéines → les protéines apportent peu d’énergie, rassasient et évitent la fonte musculaire.
- Teneur réduite en lipides et en glucides solubles → l’aliment est ainsi hypocalorique.
- Teneur élevée en fibres insolubles qui permet à l’animal de se sentir rassasié et de lutter contre la constipation fréquemment rencontrée chez les animaux en surpoids.
- Teneur augmentée en vitamines et acides gras essentiels pour lutter contre les effets du surpoids et de l’obésité.
De par sa composition, cet aliment est également adapté pour les animaux diabétiques et permet en plus du traitement médical de stabiliser la glycémie (taux de sucre dans le sang). De par sa composition, cet aliment est également adapté pour les animaux diabétiques et permet en plus du traitement médical de stabiliser la glycémie (taux de sucre dans le sang).
Pensez pour tout changement alimentaire à effectuer une transition alimentaire d’une durée de 10 jours ou 4 semaines (en fonction de votre chat et de ce qu’il mangeait avant).
Pour vous accompagner au mieux, voici quelques conseils complémentaires à suivre :
✔ Respectez sa ration journalière prescrite en pesant à l’aide d’une balance ménagère la quantité distribuée. La dose journalière de croquettes et/ou de pâtées doit être calculée de manière précise en fonction de l’objectif à atteindre et réévaluée chaque mois pour s’adapter à la perte de poids. Les croquettes seront laissées en libre-service ou distribuées en plusieurs repas en fractionnant et en répartissant la dose tout au long de la journée (environ 6 repas/jour). Des pâtées ou sachets fraîcheur seront distribués à différents moments de la journée.
✔ Supprimez les restes de table et les friandises.
Si vous devez craquer, tenez en compte dans son apport journalier en réduisant ses croquettes et préférez lui distribuer une friandise hypocalorique.
✔ Complétez sa ration journalière de croquettes avec des légumes.
Les légumes (courgettes cuites à l’eau, haricots verts…) sont à introduire progressivement pour atteindre environ 10 à 20 g/kg par jour soit pour un chat de 4kg : 40 à 80 g de légumes par jour. Cela permettra de combler la sensation de faim sans pour autant apporter trop de calories, c’est également une bonne manière d’hydrater votre chat.
✔ Augmentez le temps de prise alimentaire.
Ceci est essentiel pour les chats gloutons. Plus ils mangent vite, plus ils absorbent de grosses quantités d’aliment. Divers jeux pourront être mis en place autour de l’alimentation : balle ou distributeur cylindrique troués, qui laissent tomber des croquettes quand le chat les met en mouvement, croquettes cachées en divers endroits de la maison difficilement accessibles (sous les tapis, dans des passages étroits…), gamelles anti-glouton ou plateaux d’activité. Laissez place à votre imagination !
Grâce à ces jeux qui augmentent le temps de prise alimentaire, votre chat aura l’impression d’avoir mangé beaucoup plus alors que la même quantité d’aliments lui aura été donnée.
✔ Faites bouger votre chat
Pour augmenter ses dépenses énergétiques, votre chat doit pratiquer une activité physique régulière. Proposez-lui des sorties en extérieur : pour les chats d’appartements, il faudra l’habituer progressivement au port du harnais et de la laisse avant de programmer une première sortie. Stimulez son instinct de chasse et incitez-le à bouger en variant les jeux régulièrement.
✔ Un suivi nutritionnel auprès d’un expert est essentiel afin de garantir une perte de poids progressive et durable et éviter l’effet “rebond”. Ce suivi est nécessaire pendant la phase d’amaigrissement mais aussi après lors de la phase de stabilisation. Il sera alors possible de rester sur le même aliment ou de faire une transition vers un aliment physiologique adapté en fonction de votre animal. Soyez toujours fier de vous et de votre animal ! On le sait, changer ses habitudes c’est parfois difficile… en particulier pour nous. Notez ses progressions de perte de poids, associées à des photos pour suivre son évolution… ce sera une réelle motivation
Une fois l’objectif de perte de poids atteint, aidez votre chat à conserver la ligne : continuez à lui faire faire suffisamment d’exercice tout en veillant à son alimentation. Votre fidèle compagnon restera ainsi en pleine forme, prêt à jouer avec vous!
Ce mois-ci la maitresse de Pompon a souhaité apporter son témoignage
« Mon chat, Pompon, pesait en juin 8,7 kg.
A cause de son obésité, il avait du mal à sauter sur le rebord de la fenêtre, était parfois essoufflé et avait des difficultés pour se toiletter correctement.
Après 2 mois d’ efforts et grâce au changement d’ alimentation, Pompon pèse aujourd’hui 6.6kg.
Cette perte de poids a été possible en partie grâce à la mise en place d’un aliment diététique spécifiquement adapté pour la perte de poids. Chaque jour, je respecte la ration recommandée en pesant à l’aide d’une balance ménagère la quantité de croquettes. Sa perte de poids lui a permis de retrouver toute sa vitalité : depuis sa transformation, il s’est remis à jouer, ne s’ essouffle plus, et saute à nouveau avec élan sur le rebord de la fenêtre…«
Nous répondons à vos questions
Comment puis-je faire suivre un régime strict à mon chat alors qu’il mange aussi des proies dehors ?
- Un chat qui sort peut effectivement se nourrir de proies. Les efforts fournis pour attraper un petit rongeur compense largement les calories apportées par l’ingestion de ce type d’aliment. Bien souvent, les chats chassent par instinct, mais il est rare qu’ils consomment leurs proies.En revanche, tout autre aliment distribué à votre chat peut compromettre sa perte de poids. N’hésitez pas à signaler à vos proches voisins que votre chat suit une alimentation spécifique dédiée à sa perte de poids.
J’ai 2 chats, l’un est à son poids de forme, l’autre obèse. Comment faire pour respecter la dose de chacun ?
- Sachez qu’il existe des gamelles électroniques qui ne s’ouvrent qu’au contact de la puce électronique de votre chat. Cela permet de donner à chaque chat un aliment qui lui est adapté mais aussi de contrôler la dose ingérée chaque jour par chacun de vos animaux.
Mon chat est glouton, puis-je lui donner l’aliment diététique de gestion et perte de poids à volonté ?
- Si votre chat est stressé, il aura tendance à décompresser en se jetant sur la gamelle. La gestion du stress sera donc une priorité. Sachez également qu’un chat obèse est bien souvent glouton car son organisme sécrète des hormones qui stimulent son appétit. A partir du moment où il va perdre du poids, il va pouvoir mieux se contrôler et manger un peu plus en fonction de ses besoins. En attendant, l’aliment diététique de gestion et perte de poids est un aliment hyperprotéiné, riche en fibres insolubles. Sa composition est donc spécialement formulée pour rassasier votre chat, en complément, l’ajout de légumes est une bonne stratégie pour combler la sensation de faim. Pour que la perte de poids soit efficace, respectez donc la dose qui vous aura été conseillée.
Le poids de mon chat n’évolue pas malgré la mise en place d’un aliment diététique ?
- Assurez-vous que sa dose journalière est adaptée. Sachez que pour que la perte de poids soit durable, il faut qu’elle soit progressive.Soyez patient et ne cherchez pas à faire maigrir votre animal trop vite. L’objectif visé est une perte de poids d’environ 1% par semaine soit 50 g par semaine si votre chat pèse 5kg. Une pesée tous les mois permettra d’évaluer les résultats et de réajuster la ration journalière.
Comme chez l’homme, le surpoids et l’obésité progressent et touchent désormais 40 à 50 % des chats. Le surpoids et l’obésité s’installent le plus souvent de manière insidieuse, très progressivement. C’est pourquoi, on peut ne pas s’en rendre compte si on ne pèse pas régulièrement son animal. L’obésité est une maladie qui réduit l’espérance de vie de votre chat. Ce mois-ci, on vous explique comment prévenir et gérer la prise de poids de votre petit protégé.
Comment savoir si mon chat est en surpoids ou obèse ?
Son poids
Vous pouvez tout simplement le peser. Attention, le poids dépend de la race (un chat Européen est plus proche de 4kg alors qu’un Maine coon peut peser de 6 à 10 kg) et de la morphologie de votre chat.
Quoi qu’il en soit, à l’âge adulte, le poids de votre animal doit être stable, son poids idéal aussi appelé poids de forme, est atteint en fin de croissance vers l’âge de 10-12 mois.
On a tendance à banaliser une prise de poids de quelques centaines de grammes. Voici quelques repères :
Pour un chat dont le poids de forme est de 4 kg :
- à partir de 4,400kg, il est en surpoids (10 à 15% de son poids idéal en plus).
- à partir de 4,800kg, il est obèse (20 à 30 % de son poids idéal en plus).
Sa silhouette
Une autre méthode pour savoir si votre chat est à son poids de forme consiste à observer sa silhouette et à le palper.
- Sa taille et le creux de son ventre sont visibles, sa colonne vertébrale et ses côtes sont faciles à palper : votre chat a un poids idéal.
- Sa taille est à peine visible, son ventre est distendu, sa colonne vertébrale et ses côtes sont recouvertes d’une légère couche de graisse : votre chat est en surpoids.
- Sa taille n’est pas visible, son ventre est tombant, sa colonne vertébrale et ses côtes sont recouvertes d’une épaisse couche de graisse : votre chat est obèse.
Conséquences du surpoids ou de l’obésité
Les conséquences sur la santé de votre compagnon sont :
- Risque de diabète sucré
Chez le chat, comme chez l’homme, l’obésité peut favoriser l’apparition d’un diabète de type 2. Cette affection se caractérise par une augmentation durable du taux de sucre dans le sang (=hyperglycémie). L’animal se met à boire beaucoup et par conséquent urine très souvent. Son appétit est modifié. En l’absence de traitement, des complications graves peuvent apparaître (troubles oculaires, rénaux, infections…).
En cas de doute, n’hésitez pas à faire pratiquer une analyse de sang car une prise en charge rapide est essentielle lors de diabète.
Le traitement du diabète repose sur l’administration de médicaments hypoglycémiants (soit sous forme de comprimés soit sous forme d’injections d’insuline 2 fois par jour). Il est essentiel de faire perdre du poids à l’animal en surpoids ou obèse pour stabiliser cette pathologie.
- Problèmes articulaires
Le surpoids favorise l’apparition d’arthrose à l’origine de douleurs articulaires, de difficultés pour se déplacer ou sauter. Un cercle vicieux s’installe : plus l’animal est en surpoids, plus il a de problèmes de mobilité et plus il grossit par manque d’activité.
- Troubles urinaires : risque accru de calculs urinaires ou de cystite.
- Troubles cutanés: peau grasse, pellicules, eczéma…
- Risques accrus lors de chirurgie notamment à l’anesthésie et pour la cicatrisation des plaies.
- Troubles cardio-respiratoires : fatigabilité, essoufflement, manque d’endurance …
- Dysfonctionnement hépatique en lien avec une infiltration graisseuse du foie.
- Troubles digestifs : tendance à la constipation.
Vous l’aurez compris, l’obésité réduit l’espérance de vie de votre chat (environ 2 à 3 ans) et altère sa qualité de vie, d’où l’importance de la prévenir et de la traiter.
Prévenir le surpoids et l’obésité
Pour prévenir la prise de poids, il est donc essentiel de :
- Choisir l’aliment le plus adapté aux besoins nutritionnels de votre chat. Pour cela, il faut prendre en considération l’âge de votre animal, son mode de vie, s’il est ou non stérilisé…
- Calculer et respecter la ration journalière en pesant la quantité distribuée chaque jour. Le calcul de la quantité d’aliments à donner est défini en se basant sur le poids de forme de votre chat. Ainsi si votre chat est en léger surpoids à 5 kg (au lieu de 4kg500), il faudra calculer sa dose en vous basant sur un poids de 4kg500 et non 5 kg.
Il faut aussi prendre en compte le mode de vie de votre chat : s’il est plutôt pantouflard, mieux vaut réduire un peu sa ration. A l’inverse, s’il est très actif, ses besoins énergétiques seront plus élevés.
- Le chat mange toute la journée de petites quantités, vous pouvez soit préparer sa ration et lui distribuer en plusieurs repas tout au long de la journée soit lui laisser son aliment en libre-service: lui servir en 1 fois sa ration journalière et le laisser se réguler. Pour un meilleur contrôle, vous pouvez faire le choix d’un distributeur automatique de croquettes permettant en moyenne de programmer 12 repas sur la journée. Certains offrent la possibilité d’enregistrer un message pour appeler votre chat au moment de son repas. Attention, libre-service ne signifie pas pour autant croquettes à volonté !
- Éviter les à-côtés. On a tendance à penser qu’un petit morceau de jambon ce n’est pas grand chose mais, proportionnellement à la taille de votre animal, cela peut représenter un apport énergétique très important.
- Faire bouger votre chat surtout s’il vit en appartement (promenade, jeu…). Le chat est un animal qui aime chasser. Stimuler cet instinct de prédation lui permettra de se défouler mais aussi de manger à sa faim. Vous pouvez, par exemple, cacher les croquettes dans la maison pour l’inciter à les chercher. N’hésitez pas à enrichir son environnement en installant un tunnel ou un arbre à chat et en libérant des espaces en hauteur (étagère, poutre…) pour créer des zones d’activités.
- Peser votre chat régulièrement : à l’âge adulte, son poids doit rester stable.
Comment faire maigrir mon chat ?
Pour amorcer une perte de poids chez votre chat, il faut créer un déficit entre les apports énergétiques et les dépenses énergétiques.
Le saviez-vous ?
On est souvent tenté de réduire la quantité d’aliment physiologique afin de faire perdre du poids à son animal tout comme nous avons tendance à manger moins pour maigrir. Ce n’est pas la solution la plus adaptée.
En effet, en étant trop restrictif, vous risquez de carencer votre chat. Une dose trop basse peut aussi créer un stress et favoriser l’apparition de troubles alimentaires tels que la boulimie. Votre chat peut devenir voleur, parfois même agressif.
L’idéal est d’opter pour une alimentation diététique pour la gestion et la perte de poids plutôt que de baisser la ration journalière de son aliment physiologique.
La composition de cet aliment diététique spécifique est basé sur:
- Teneur élevée en protéines → les protéines apportent peu d’énergie, rassasient et évitent la fonte musculaire.
- Teneur réduite en lipides et en glucides solubles → l’aliment est ainsi hypocalorique.
- Teneur élevée en fibres insolubles qui permet à l’animal de se sentir rassasié et de lutter contre la constipation fréquemment rencontrée chez les animaux en surpoids.
- Teneur augmentée en vitamines et acides gras essentiels pour lutter contre les effets du surpoids et de l’obésité.
De par sa composition, cet aliment est également adapté pour les animaux diabétiques et permet en plus du traitement médical de stabiliser la glycémie (taux de sucre dans le sang). De par sa composition, cet aliment est également adapté pour les animaux diabétiques et permet en plus du traitement médical de stabiliser la glycémie (taux de sucre dans le sang).
Pensez pour tout changement alimentaire à effectuer une transition alimentaire d’une durée de 10 jours ou 4 semaines (en fonction de votre chat et de ce qu’il mangeait avant).
Pour vous accompagner au mieux, voici quelques conseils complémentaires à suivre :
✔ Respectez sa ration journalière prescrite en pesant à l’aide d’une balance ménagère la quantité distribuée. La dose journalière de croquettes et/ou de pâtées doit être calculée de manière précise en fonction de l’objectif à atteindre et réévaluée chaque mois pour s’adapter à la perte de poids. Les croquettes seront laissées en libre-service ou distribuées en plusieurs repas en fractionnant et en répartissant la dose tout au long de la journée (environ 6 repas/jour). Des pâtées ou sachets fraîcheur seront distribués à différents moments de la journée.
✔ Supprimez les restes de table et les friandises.
Si vous devez craquer, tenez en compte dans son apport journalier en réduisant ses croquettes et préférez lui distribuer une friandise hypocalorique.
✔ Complétez sa ration journalière de croquettes avec des légumes.
Les légumes (courgettes cuites à l’eau, haricots verts…) sont à introduire progressivement pour atteindre environ 10 à 20 g/kg par jour soit pour un chat de 4kg : 40 à 80 g de légumes par jour. Cela permettra de combler la sensation de faim sans pour autant apporter trop de calories, c’est également une bonne manière d’hydrater votre chat.
✔ Augmentez le temps de prise alimentaire.
Ceci est essentiel pour les chats gloutons. Plus ils mangent vite, plus ils absorbent de grosses quantités d’aliment. Divers jeux pourront être mis en place autour de l’alimentation : balle ou distributeur cylindrique troués, qui laissent tomber des croquettes quand le chat les met en mouvement, croquettes cachées en divers endroits de la maison difficilement accessibles (sous les tapis, dans des passages étroits…), gamelles anti-glouton ou plateaux d’activité. Laissez place à votre imagination !
Grâce à ces jeux qui augmentent le temps de prise alimentaire, votre chat aura l’impression d’avoir mangé beaucoup plus alors que la même quantité d’aliments lui aura été donnée.
✔ Faites bouger votre chat
Pour augmenter ses dépenses énergétiques, votre chat doit pratiquer une activité physique régulière. Proposez-lui des sorties en extérieur : pour les chats d’appartements, il faudra l’habituer progressivement au port du harnais et de la laisse avant de programmer une première sortie. Stimulez son instinct de chasse et incitez-le à bouger en variant les jeux régulièrement.
Le saviez-vous ?
L’ennui et le stress peuvent conduire votre chat à consommer de la nourriture en quantité excessive. Pour limiter ce phénomène, il est possible d’enrichir son environnement en réorganisant son territoire (arbre à chat, supports muraux) et en lui proposant de nouvelles activités pour stimuler sa curiosité.
✔ Un suivi nutritionnel auprès d’un expert est essentiel afin de garantir une perte de poids progressive et durable et éviter l’effet “rebond”. Ce suivi est nécessaire pendant la phase d’amaigrissement mais aussi après lors de la phase de stabilisation. Il sera alors possible de rester sur le même aliment ou de faire une transition vers un aliment physiologique adapté en fonction de votre animal. Soyez toujours fier de vous et de votre animal ! On le sait, changer ses habitudes c’est parfois difficile… en particulier pour nous. Notez ses progressions de perte de poids, associées à des photos pour suivre son évolution… ce sera une réelle motivation
Une fois l’objectif de perte de poids atteint, aidez votre chat à conserver la ligne : continuez à lui faire faire suffisamment d’exercice tout en veillant à son alimentation. Votre fidèle compagnon restera ainsi en pleine forme, prêt à jouer avec vous!